Les prairies de fauche submontagnardes
Ces prairies de l’Alchemillo-Trisetetum remplacent les prairies de fauche des plaines à Arrhenatherum elatius à des altitudes comprises entre 300 et 550 m. Elles sont cependant installées sur des sols moins riches en éléments nutritifs, développent un gazon moins haut (50 à 80 cm) et comprennent plus d’espèces, notamment en dicotylées et en espèces montagnardes. Elles sont dominées surtout par la Fétuque rouge (Festuca rubra) et l’Agrostis (Agrostis capillaris), et sont aussi caractérisées par la présence de l’Avoine dorée (Trisetum flavescens) formant généralement des bouquets isolés. Ces prairies de fauche d’Ardenne occupaient autrefois une place primordiale en production herbagère.
Partout où la topographie le permettait, il existait des prairies de vallées particulièrement prisées pour leur production de foin. Elles étaient irriguées par abissage et constituaient souvent la seule source de nourriture pour l’affouragement hivernal. Leur exploitation a duré jusqu’après la seconde guerre mondiale et ce n’est que vers 1960 que la plupart ont disparu. Il s’agit de prairies permanentes fauchées une à deux fois par an mais qui peuvent également être pâturées en fin de saison. De manière générale, ces prairies ont pour origine des défrichements forestiers ou des friches agricoles généralement ensemencées avec les graines récoltées dans les fenils, dont la végétation initiale a évolué sous l’influence d’apports de fumier et de fauches tardives pour la production de foin.
Au niveau des sites du projet, cet habitat représente 239 hectares (2 % de la surface totale).