Le contexte
Suite à des usages agropastoraux privilégiant les troupeaux itinérants de moutons et de bovins, les paysages de l'est de la Belgique, et plus particulièrement de la Haute Ardenne, évoluèrent graduellement vers de vastes étendues de landes et de pelouses. Ces étendues étaient régulièrement entrecoupées de vallées où la mise en place de techniques d'irrigation spécifiques (abissage) permettait d'optimaliser l'exploitation des prairies de fauche. Au milieu du XIXème siècle, ces méthodes d'exploitation perdirent leur rentabilité et les surfaces non convertibles vers une exploitation plus mécanisée furent abandonnées et/ou très largement replantées en résineux. Il en découla un morcèlement puis une disparition presque complète des habitats semi-naturels ancestraux ainsi que de la flore et de la faune qui leur étaient associées. Parmi ces habitats, nous retrouvons les landes à bruyère, les nardaies, les prairies à bistorte dans les fonds de vallée, etc.