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Le Damier de la succise

Les adultes s'observent de fin avril à début juillet (1 génération/an). Les oeufs sont pondus en amas sous les feuilles de la Succise des prés (Succisa pratensis), plantes nourricières habituelles dans les milieux humides (sur les pelouses calcaires, la knautie des champs Knautia arvensis et la scabieuse colombaire Scabiosa columbaria sont aussi utilisées). Les chenilles, grégaires, constituent un nid communautaire autour de la plante nourricière. L'espèce hiverne au stade de chenille, dans un nid constitué début septembre à proximité du sol. Les imagos butinent la plupart des plantes nectarifères qu'ils rencontrent. Les mâles se cantonnent surtout le long des lisières arborées.

En Wallonie, des populations reproductrices du Damier de la succise ont été trouvées dans des milieux semi-naturels ouverts et maigres très divers : des coupes forestières ou layons herbeux, des pelouses sur marne, des prairies humides, des bas-marais acides, des nardaies, des prairies maigres montagnardes et des pelouses sèches sur calcaire. Toutefois, l’espèce se révèle exigeante quant à la qualité et l’état de conservation de ces milieux qui se caractérisent par des plages nombreuses et denses de plantes nourricières, une grande diversité de fleurs nectarifères durant la période de vol du papillon, et finalement, des bosquets d'arbres ou des lisières.

Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2a du décret du gouvernement wallon du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèces menacées en Wallonie).

La zone de travail possède l'une des six populations encore existantes de cette espèce en Belgique, population qui fut découverte très récemment (une trentaine d'exemplaires en 2014).

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